RDC-Rwanda : la Sadc-Eac demande le  cessez-le-feu et  réouverture immédiate de l’aéroport de Goma

Un  mécanisme de  cessez-le-feu immédiat et inconditionnel,  de cessation des hostilités ainsi que de réouverture de l’aéroport de Goma, en province du Nord-Kivu, (est de la République démocratique du Congo), est attendu dans cinq jours concernant le conflit RDC-Rwanda, d’après le  communiqué final d’un sommet des Chefs d’État africains,  tenu samedi à Dar-e-Salam, en Tanzanie,  parvenu samedi  à l’ACP.

 » Le sommet conjoint a demandé aux chefs des forces de défense de la EAC-SADC de se réunir dans un délai de cinq  jours et de fournir des orientations techniques  pour élaborer un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel et la cessation des hostilités (..), pour la réouverture de l’aéroport de Goma « , a-t-on  lu dans  le document sanctionnant la fin de ce Sommet conjoint des Chefs d’État de la Communauté de développement des pays d’Afrique australe (SADC) et de la Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC), à laquelle  le Président de la RDC, Félix Tshisekedi a assisté par visioconférence et qui a été  représenté sur place par la Première ministre Judith Suminwa.

Ces responsables militaires devront aussi « fournir des orientations techniques   sur les possibilités d’élaborer un plan consensuel pour sécuriser Goma et ses environs,  l’assistance humanitaire des populations, y compris le rapatriement des personnes décédées et l’évacuation des blessés« .

Il en est de même de  l’ouverture des principales routes d’approvisionnement, notamment Goma-Sake-Bukavu : Goma-Kibumba-Rumangabo-Kalengera-Rutshuru-Bunagana et Goma-Kiwanja-Rwindi-Kanyabayonga-Lubero, y compris la navigation sur le lac Kivu entre Goma et Bukavu.

Exécution d’un plan de retrait des forces étrangères en RDC

En outre, les Chefs d’État participants, ont    ordonné l’élaboration et l’exécution, sans délai, des modalités de retrait  des forces armées étrangères non invitées du territoire de la République démocratique du Congo.

 » Le sommet a ordonné  que des modalités de retrait des forces armées étrangères non invitées du territoire de la RDC  soient élaborées et mises en œuvre« , a-t-on lu également.
En ce qui concerne la fameuse présence des FDLR sur le sol congolais,  le Sommet conjoint  a exigé la mise en œuvre du Concept d’opérations (CONOPS) du plan harmonisé de neutralisation des milices FDLR et à la levée des mesures défensives du Rwanda et au désengagement de ses forces de la RDC.

 » Le sommet conjoint a appelé à la mise en œuvre du Concept d’opérations (CONOPS) du plan harmonisé de neutralisation des FDLR et à la levée des mesures défensives du Rwanda/au Désengagement des forces de la RDC comme convenu dans le processus de Luanda« ,
la tenue dans trente jours d’une réunion  conjointe des ministres de l’EAC et de la SADC ,  pour délibérer sur  le rapport de la réunion conjointe des CDF sur le cessez-le-feu et la cessation des hostilités, a été  aussi décidée par les Chefs d’État présents.

Un carnage estimé à plus 3000 morts (bilan provisoires), a été opéré depuis deux semaines par l’armée rwandaise et ses supplétifs du M23, dans la ville de Goma, lors des affrontements avec l’armée congolaise, rendant  détériorée la situation humanitaire des populations innocentes.

Retrait inconditionnel de l’agresseur rwandais

Au cours des discussions à huis clos, le Chef de l’État, Félix Tshisekedi a exigé le cessez-le-feu immédiat,  la condamnation du Rwanda pour son invasion de la ville de Goma, le retrait immédiat des troupes rwandaises des localités congolaises qu’elles  occupent illégalement, la réouverture de l’aéroport de Goma pour faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire en faveur des populations et la restitution de la ville aux mains des autorités congolaises officiellement établies.

Les résolutions de ce mini-sommet viennent donc s’ajouter aux victoires diplomatiques de la RDC décrochées, vendredi 7 février à Genève, en Suisse, à la session extraordinaire du Conseil des Droits de l’homme des Nations Unies sur la situation de la RDC et à Malabo, en Guinée équatoriale, pour le compte d’une réunion de la Communauté économique des États d’Afrique centrale (CEEAC).

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