Épitaphe : « Longuement malade, morte le 24 janvier 2019… »
Comme sur une tombe, la réalité a exposé peu à peu la paupérisation vulgaire des métiers de la communication et la chosification du journalisme en République Démocratique du Congo depuis la fameuse alternance pacifique à la tête de l’État. La population ne comprend plus ce qu’il se passe réellement dans nos médias sous l’impulsion de ceux qui pensent posséder le pouvoir de faire disparaître l’horizon.
Nous savons très bien que les supplétifs communicationnels incompétents du pouvoir actuel voudront bien nous contredire et justifier le pourquoi de la détérioration volontaire du metier de la communication. Le professionnalisme a rendu l’âme avec l’inconscience et la force des billets qui dictent les propos publiés pour protéger les intérêts de ceux qui détournent des millions destinés à construire notre pays.
En effet, la communication est devenue le métier qui n’a pas de valeur et que l’on propose négligemment aux ratés de la famille sans carriere professionnelle, aux « petits bitinda » et à la belle famille. Dans 80% des institutions de la République, le département de la. Communication est le lieu où l’on retrouve des tonneaux vides qui peuvent tout croire et tout dire au nom du chef sans réfléchir les conséquences potentielles sur la fonction puis la République.
Des titres tels que: Conseiller en Communication, Attaché de Presse, Porte-parole, Communicateurs ne sont plus que des appellations réunies autour de l’incapacité de savoir le rôle que devrait jouer et toutes les institutions se retrouvent en train d’exposer des discours vides ou des communiqués de presse sans structure. L’ignorance aidant, l’incompétence est devenue peu à peu la norme dans le public malgré les dégâts considérables causés par cette situation.
Les journalistes ? Même les renommés ont rejoint la majorité crasseuse dans l’impossibilité analyser l’information ou de rédiger des articles neutres sous l’influence du pouvoir ou des billets. Sur les réseaux sociaux, la population vient souvent poser la question aux uns et autres la cause majeur de cette déconstruction de la parole à accorder à la population. Des éléments publiés par les différentes rédactions portent, sans se cacher, les signatures des politiques. L’argent a pris le dessus sur l’information et devient un outil majeur de manipulation. Le même titre, la même information, la même tournure et la même ponctuation tournent dans toutes les équipes rédactionnelles comme les fameuses insanités sur les murs de Kinshasa.
Des discours ? Infondés, copiés, irréfléchis, primaires, grandiloquents, abstraits, creux, futiles, répétitifs, inutilement longs… L’impression de réécouter les mêmes mots répétés pui prononcés par des personnes différentes pour le même objectif incivique : ridiculiser l’expression publique. La population s’amuse à choisir des expressions tirées des discours pompeux des politiques et y appliquer du sarcasme pour démontrer la lassitude du peuple face ces récitations inconscientes.
Des expressions ? Nouveau narratif, supplétif, béton, vibrant hommage, moindres escarmouches, cohésion nationale, Changement de la Constitution, patriotisme, adhésion massive, risposte vigoureuse, prière pour la nation, état de siège, manipulation, détournement, réduction du train de vie des institutions, etc… Nous pouvons lister des milliers d’expressions plus belles les unes des autres qui ne produisent malheuresement rien en terme d’action mais que l’on retrouve partout dans toutes les communications de toutes les institutions surtout si cela provient d’un discours prononcé par le Président de la République.
Djalelo ? Le pacificateur, le roi soleil, Autorité morale, champion de la masculinité positive, Honorable, Excellence,…
Véritable phénomène de société en République démocratique du Congo, cet astuce de glorification bête pour mendier l’argent ou un poste auprès de celui qui est au pouvoir rend le pays malade. C’est l’un de virus majeur de la communauté congolaise qui va de la musique à la politique. Il est vrai que ce phénomène existait déjà avant l’arrivée au pouvoir de Félix Tshisekedi mais il a atteint un niveau pharaonique pour le moment avec une idiotification généralisée autour des titres et des capacités qui, du reste, ne cachent que dans la douceur d’un vent qui veut emporter la terre toute entière avec sa douceur frêle et inappropriée.
Communication institutionnelle? Du Mende sans conviction. Du mensonge mal confectionné et facile à détecter. Voilà ce que le gouvernement propose au peuple depuis 2019. À chaque sortie médiatique du Ministre de la Communication, le peuple s’attend à capter un gros mot mal utilisé ou encore une version édulcorée de la réalité. Le ministère de la communication a perdu toute crédibilité à travers cette prolifération des journalistes instrumentalisés par les institutions et cette peur de toute publication véridique qui finit par être qualifiée de manipulation ou d’attaque contre le gouvernement. Le prochain occupant de cette fonction aura la responsabilité historique d’imposer une remise à niveau sans complaisance.
Conseil Supérieur de l’audiovisuel et de la Communication ? L’espoir n’a pas fait long feu. Ceux qui attendait de voir des résultats probants après les changements portés à la tête de cette institution ont été brutalement déçu. Après avoir totalement échoué de canaliser les contenus publiés dans les médias, Christian Bosembe se lance dans une guérilla suicidaire et perdue d’avance contre les tiktokeurs. Comment pensait-il discipliner les oiseaux de la nature alors qu’il n’a pas pu apprendre comment manger correctement aux oiseaux dans ces cages ? Petit à petit, on est tombé dans du populisme et des attaques personnelles. Des invitations, des menaces et des arrestations sans apporter des changements concrets. Pire ?? Le CSAC n’a pris le courage de recadrer le Ministre de la Communication à chaque fois qu’il propage du mensonge d’État sur des sujets que la population maîtrise. Aucune censure pour les glorieuses émissions sur le pouvoir à la télévision nationale.
Communication de crise ? C’est le talon d’Achille du pouvoir en République Démocratique du Congo. Tout le monde est devenu expert en communication de crise même le cousin illétré venu tout juste du village ou ma concubine de l’autorité à qui l’on ne peut rien refuser. De tâtonnement en chatouillement, on constate la dévalorisation de la pouvoir et l’exposionbde la vie privée des dirigeants qui conduisent la destinée de la République. Procès 100 jours, Dossier réhabilitation Zando et ses ramifications émotionnelles, Désignation de Dénis Kadima à la tête de la CENI,etc… Plusieurs situations importantes en communication ont été négligé et les conséquences entravent les institutions aujourd’hui sous le regard impassible des acteurs.
Pourquoi cette négligence exacerbée de la communication durant les deux mandats de la Félix Tshisekedi ? Ne sait-il pas que toute communication bonne ou mauvaise finit toujours par produire des fruits ? Comment peut-on s’amuser à confier aux personnes inexpérimentées un domaines qui peut tout détruire ou tout arranger? Est-ce que le pouvoir ne souffre-t-il pas aujourd’hui des conséquences de cette longue période de Communication médiocre ? Comment personne autour du Président de la République lui propose de clairement changement sa manière de communiquer ?
Rapport d’autopsie : « Mort causée incompétence exagérée et ingurgitation surdosée des DJALELO »
Grâce Nsamu